Réseau global français de stations sismologiques large bande
L'Observatoire GEOSCOPE est un réseau global de stations sismologiques large bande.
Ces stations enregistrent en continu les mouvements du sol. Les données de la plupart des stations arrivent en temps réel au centre de données de l'IPGP et sont archivées après validation.
L'observatoire GEOSCOPE met à disposition de la communauté scientifique les données des séismes de magnitude supérieure à 5.5-6 et fournit des informations spécifiques sur ces séismes. Les données des séismes d'un intérêt particulier, par exemple localisés en France ou dans la région Euro-méditerranéenne, sont aussi fournies.
Télécharger la carte au format PDF
Actuellement , les stations GEOSCOPE enregistrent de façon continu :
Cet état d'enregistrement a été le fruit d'une lente évolution. Ainsi, de 1982 à 1987, les stations GEOSCOPE enregistrent uniquement la vitesse du sol avec une sortie très longue période à raison d'un point toutes les 10 secondes. Puis en 1988, d'autres voies sismiques sont enregistrées :
- une sortie longue période à raison d'un point par seconde.
- une sortie moyenne-bande à raison de 5 points par seconde.
- une sortie très large-bande à raison de 20 ou 40 points par seconde.
Il faut attendre 1997 pour que soient installés des capteurs de températures et que les voies de position de la masse adaptées aux études de marées soient numérisées
Enfin en 2000, des capteurs de pression atmosphérique sont installés
GEOSCOPE fut le premier réseau à développer des stations sismiques numériques large-bande, dès 1982 , bénéficiant de la mise sur le marché du sismomètre STS1 à contre-réaction. Cet appareil caractérisé par une grande dynamique, un large domaine de fréquences a permis d'abolir la frontière traditionnelle en sismologie entre longues et courtes périodes (Romanowicz et al, EOS Trans, 1984).
L’arrêt de la fabrication des sismomètres STS1 par Streckeisen nous conduisent à installer parfois des sismomètres STS2. Ces derniers sont moins performants à longue période et souvent plus bruités, ce qui nécessite des conditions particulières au moment de l’installation.
Depuis l'an 2000, nous avons équipé progressivement les stations avec des numériseurs de type Quanterra, d'abord la série Q4120 (Q4126-6 canaux ou Q4128-8 canaux) puis aujourd'hui la série Q330 (Q330-6 ou Q330-HR). Le Q330-HR que nous installons depuis 2006, réunit les qualités à la fois du Q4128 et du Q330. Il possède 3 voies 26bit, 3 voies 24bit et 4 voies 16bit, à un prix moins élevé et son utilisation est plus simple.
Jusqu'en 2000, pour la plupart des stations, les données étaient enregistrées en station dans un format développé par l'équipe instrumentation, puis converties dans un format adapté à un système d'informations articulé autour d'un système de fichiers, enfin elles étaient distribuées après une nouvelle conversion dans le format standard d'échange des données adopté par la FDSN : le SEED (Standard for the Exchange of Earthquake Data)
Ces nombreuses conversions rendaient l'accès aux données trop long. Il a donc fallu repenser complètement et le système d'acquisition et le système d'archivage et de distribution des données.
Actuellement, les numériseurs installés en station fournissent les données en format miniseed, qui sont archivées au centre de données GEOSCOPE dans ce même format. Les meta-données (information sur les stations et et leur chaîne d'acquisition) sont enregistrées dans une base de données relationnelles et peuvent être distribuées sous format dataless-SEED.
Ce système permet de distribuer les données en format SEED (dataless + miniseed) rapidement et aux normes de la FDSN.
GEOSCOPE fut le premier réseau à développer des stations sismiques numériques large-bande, dès 1982 , bénéficiant de la mise sur le marché du sismomètre STS1 à contre-réaction. Cet appareil caractérisé par une grande dynamique, un large domaine de fréquences a permis d'abolir la frontière traditionnelle en sismologie entre longues et courtes périodes (Romanowicz et al, EOS Trans, 1984).
GEOSCOPE avait pour but l'installation d'un réseau mondial de 25 stations sismologiques large bande à 3 composantes et à enregistrement numérique. Ce programme, sous la responsabilité de l’IPGP de Paris, l’EOST de Strasbourg et l’IRD de Bondy, a vu des organismes extérieurs, l’IPEV, les Universités de Californie, de Mexico, du Chili, du Brésil, le CNES, le CEA/DASE, l’USGS/IRIS participer également à l'installation et la maintenance des stations.
Depuis 1982, d’autres projets ont vu le jour (USA, Japon, Italie, Chine, Allemagne..) et nous unissons nos efforts au sein d’une Fédération, la FSDN (Fédération des Réseaux Digitaux Mondiaux) pour fournir le plus rapidement possible à la communauté scientifique des données de grande qualité.